Cachan ou la précarité exploitée

Que va-t-il se passer à Cachan?

Le 17 août 2006, plus de 500 personnes ont été « évacuées » par la force d'un bâtiment insalubre et bourré d'amiante. 200 d'entre eux soutenus par les associations « biens pensantes » et agissant soient disant dans leur intérêt, non pas voulus accepter les logements provisoires proposés. Avec l'accord du maire PS, Jean Yves Le Bouillonnec, ils se sont installés dans le gymnase municipal jouxtant l'école, dans des conditions sanitaires des plus précaires.

Le problème pour M Le Bouillonnec est qu'il souhaite désormais « évacuer » ses personnes pour raison de sécurité. Le problème étant que depuis le 18 août dernier, après avoir essayer de servir de médiateur entre la préfecture et eux, il ne sait plus comment faire pour réussir à les faire partir.

Après avoir « craché » sur Nicolas Sarkozy et « ses » CRS, il envisagerait la possibilité de faire évacuer le gymnase!! Il précise tout de même : « Je ne suis pas dans cette hypothèse. Je suis là pour construire une solution et on ne construit pas sous la menace », et il ajoute que « la situation est bloquée puisque l'Etat ne veut pas discuter avec eux ». Or le 30 août, il déclarait, le visage tendu : « il faut que chacun fasse un pas pour sortir de cette situation de blocage» pendant que ses employés municipaux recensés les personnes en situation régulière et acceptant d'être provisoirement logées à l'hôtel. Bizarrement, la liste comportent plus de 400 noms alors qu'il n'y a que 200 personnes dans le gymnase!!! mais il faisait aussi recenser les sans-papiers afin que leur situation soit examinée par la préfecture sans qu'ils soient « inquiétés »bien sûr! Or une procédure d 'expulsion serait déjà engagée contre une dizaine de ceux-ci!

Je n'aime pas les beaux parleurs qui sous couvert de bonnes intentions mettent des êtres humains dans une situation pire et encore plus précaire. Ces pauvres gens se retrouvent en fait utilisés à des fins politiques. Je trouve cela honteux et je suis encore une fois déçus par tant d'inhumanité.